jeudi 30 décembre 2010

Une année s'achève...

... et pour finir en beauté cet article très sympathique (quoique peut-être un peu trop optimiste ^^) dans le journal de la ville en quatrième de couverture...



Ce qui m'amène logiquement à vous conseiller ce livre (plus grosse vente dans la librairie comme partout ailleurs...) :




mercredi 15 décembre 2010

Joyeuses fetes!




Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes pleines de livres!!!! Et encore un grand merci à tous...



mercredi 1 décembre 2010

Trois ans...et un premier bilan...

Chers tou-te-s,

voici bientôt trois mois que je lançais cet appel un peu désespéré : "Il faut sauver le soldat Neverland". Je n’avais pas vraiment le choix : la banque ne me permettait pas d’avoir une trésorerie d’avance digne de ce nom alors que je vendais plus que correctement pour une librairie indépendante de moins de 3 ans d’existence.

Comment résumer en quelques phrases, tous les moments vécus ses derniers mois et oh combien riches en émotions ?

Le premier mot qui me viens à l'esprit est forcément celui-ci : MERCI.
Merci à vous tou-tes pour la mobilisation générale, en ces temps chaotiques pour Neverland et sa "pauvre libraire", tant sur le plan humain (le soutien moral est d'une importance capitale dans ce genre d'épreuve) que sur le plan financier.
J 'avoue avoir été surprise du si grand nombre de messages reçus sur Facebook, par mail, courrier ou téléphone. Un soutien bien au-delà de ce qu'il est imaginable par les retombées de mon appel et par les réactions, diverses et variées , qu'il a suscité. J’ai reçu plus de 300 messages, parfois tout simples mais, qui m’allaient aussi droit au cœur. Parfois, des messages sous formes de discussions ou d’échanges pendant des heures ou sur plusieurs jours. Des messages de beaucoup de gens géographiquement proches mais qui ne connaissaient pas la librairie. D’autres de nombreuses régions de France, notamment grâce aux « ami-e-s d’ami-e-s » et aux libraires de plusieurs coins de France.
La librairie n'est pas encore totalement sortie d'affaire à l'heure où j' écris ces quelques lignes mais désormais j'ai retrouvé, grâce à vous tou-te-s, la combativité nécessaire pour affronter les mois à venir... En tout, la librairie a récolté les milliers d’euros de dons et de prêts pour tenir le coup durant cette "traversée du désert". Cette mobilisation prouve que, dans cette époque où l’on parle beaucoup (trop ?) de crise, les solidarités de proximité sont encore très fortes dans notre pays.
Je vous tiendrais bien entendu au courant des avancés (ou non) le plus régulièrement possible.
Les choses bougent bien trop doucement quand on est dans l' oeil du cyclone, mais elles bougent.
Sachez déjà, qu'au-delà du formidable élan de solidarité qui a permis jusqu'à présent de récolter (en plus des nombreux, très nombreux messages de soutien) la presque totalité de la somme manquante, les quelques retombées médiatiques ont passablement secouées le « milieu« (des librairies, bien entendu).
Pour celles et ceux qui ne l'aurait pas su, nous avons eu un article dans « Livre hebdo« , le journal de référence des professionnels du livre, un autre en "Une" du "Parisien Yvelines",ainsi qu'un article dans le "Courrier des Yvelines" et un reportage TV sur « Yvelines 1ère », la chaîne TV du département . Je vous passe le buzz sur le net et sur les différent blogs et forum littéraires...
Même un journal quotidien comme « Libération » avait bien téléphoné et envoyé un photographe lors de la journée de soutien-dédicace organisé par le merveilleux libraire de Scylla, mais à ce jour l'article semble enterré dans les tiroirs (il est vrai qu‘il est plus intéressant -et sûrement plus vendeur- de faire un article sur tous les prix littéraires que tout le monde traite que de mener une vraie enquête sur les difficultés des librairies et les mobilisations citoyennes !).
Je reste encore incroyablement touchée par certains libraires (qui pourraient être contents des difficultés d‘une concurrente), auteurs, éditeurs ... la solidarité existe. Au-delà de la mobilisation que la profession se doit d’exercer, j’ai senti une vraie attention (pas toujours suivie d’effets, mais les paroles et les écrits comptent tout de même) pour une jeune petite librairie dans une ville moyenne de banlieue parisienne. Cela montre à qui en douterait encore, qu'aujourd'hui se battre pour une "noble cause" veut dire quelque chose et rien que ça, ça vaut le coup !!! Seul, un auteur pourtant connu a estimé qu’il avait mieux à faire que de m’adresser, même un mot sympa alors que son compte en banque doit forcément un peu aux libraires (je ne suis pas la dernière à le vendre…) et qu’il aurait pu mobiliser certains de ses nombreux réseaux, lui qui est toujours présenté comme un « gentil »… Mais, l’ingratitude ne m’empêche pas de jubiler à l’idée que nous avons, grâce à vous, tenu le coup dans la bourrasque (je n’ai pas des racines bretonnes pour rien. C’était ma « Route du rhum » à moi, le rhum en moins et, comme dirait Churchill « Je n'ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur", désolée, j’adore vraiment les anglais, alors faire un texte sans les citer serait une faute de goût :o) )

Mais surtout, surtout, votre soutien à tou-te-s, client-e-s, ami-e-s, inconnu-e-s parfois, du geste le plus modeste, au don plus conséquent, vous avez permis à la libraire d'y croire encore, et même vous avez, je n'en doute pas une seconde, ébranlé les certitudes des plus sceptiques (qui ne le diront pas !).
La banque qui me faisait tant de misère, s'est mise en sourdine et effectue, lentement certes, mais sûrement, les démarches pour me libérer.
Pas moins de quatres autres banques sont prêtes à m 'accueillir avec de bien meilleures conditions et sont désormais convaincues de l'utilité d'une librairie sur Achères. Et, rien que pour ça, je suis contente. Au pays des Hommes gris, la culture a encore le droit de Cité…
Restent encore beaucoups d'interrogations: comment gérer les commandes publiques? comment faire comprendre à un fournisseur récalcitrant que me "limiter" dans mes commandes c'est également limiter ces propres ventes ? Mais les choses avancent...
La route est longue, le chemin difficile et malgré mes nombreux doutes , je veux encore y croire...et cela grace à vous!!!
Pour ceux, nombreux, qui ont exprimé le souhait de voir continuer ce formidable élan de solidarité, de lui donner une forme associative, club ou autres...
Je vous propose de venir partager vos idées et sans doutes d'autres avancées, le Vendredi 10 Décembre 2010 à partir de 20 heure à la librairie.


Merci, à chacun-e d'entre vous, pour vos mots, vos lettres, vos mails, vos coup de fil, vos sous, vos sourires, vos encouragements....

Je ne veux pas citer certains passages de lettres pour ne pas faire de jaloux-se-s mais ils resteront ancrés dans ma mémoire à tout jamais.

Merci encore et « ensemble, on continue » (j’aurai pu dire, … »tout est possible » mais c’était déjà pris !!!).

A bientôt.

Mélanie

jeudi 14 octobre 2010

Photos souvenirs.

Une journée incroyable!!!!

Quand un libraire de Paris (Xavier de la librairie Scylla pour ne pas le nommer ;o) ) ferme boutique un samedi apres-midi pour venir à la rescousse d'une consoeur, il ne débarque pas seul...
Ses fidèles clients le suivent, des éditeurs et des auteurs chouchous viennent signer et Neverland fait l'attraction du quartier avec une foule qui débordait joyeusement sur le trottoir !!!!

Une entrée remarquée



Un libraire heureux de soutenir une collègue!!



Une libraire presque plus désespérée :o)



Mélanie Fazi prenant une pose bien méritée!!!


Jacques Mucchielli joue à cache cache...

Nathalie Dau pensive...


Les deux auteurs chouchou de la libraire (Jeanne-A Debats et Karim Berrouka) seraient-ils moqueurs????





Mme Griffe d'encre !!!!



Un énorme merci également à Pascal Godbillon directeur de Folio SF et Mathias Echenay directeur de la Volte pour les ouvrages offerts !!!!!

Mélanie libraire soutenue ;o)

Ps:
Les photos sont de Mélanie Fazi (qui décidement à tous les talents ) et Pierre Le Gallo

samedi 18 septembre 2010

En "Une" du parisien Yvelines ...



Une souscription lancée pour sauver la librairie

Des résultats positifs mais une trésorerie défaillante : la libraire indépendante d’Achères a failli renoncer. La mobilisation autour d’elle permettra peut-être de la sauver.

Laurent Mauron | 18.09.2010, 07h00

«Il faut sauver le soldat Neverland! » Avec ce titre accrocheur, Mélanie Le Saux-Glaymann a, début septembre, lancé un cri d’alarme sur son blog. Cette patronne de l’unique librairie d’Achères, baptisée Neverland, a ainsi voulu alerter la profession et ses clients de sa probable disparition, faute de trésorerie et d’avoir le soutien de sa banque comme elle le manifeste vigoureusement.

Or, avec un résultat d’exploitation de 14000 € et des rentrées d’argent attendues, cette commerçante indépendante ne peut faire face à un trou de trésorerie de 5000 €.

Depuis décembre 2007, la jeune femme fait pourtant preuve d’une remarquable ténacité pour imposer sa librairie. « J’ai fait le choix délibéré de m’installer dans la ville où je vis depuis vingt ans. Ici, tout le monde, quel que soit son pouvoir d’achat, doit avoir accès à la culture. » Elle l’a fait avec d’autant plus d’enthousiasme que cette ville populaire dispose d’une offre culturelle intéressante avec un cinéma, une grosse bibliothèque et une salle de spectacle.

Et même si cette ex-animatrice de l’association d’éducation aux médias les Pieds dans le PAF ne s’est pas encore versé le moindre centime de salaire, la clientèle l’a suivie. Cela lui a permis, fait assez rare dans ce milieu, de dresser dès la première année un bilan positif et de se doter d’un stock de 3 000 livres, estimé à 25000 €.

En plus d’un accueil agréable, elle s’est démenée en créant un club de lecteurs, un profil Facebook, un fonds jeunesse, une offre de livres d’occasion. Elle pratique des prix raisonnables et s’investit dans l’association des commerçants. Le problème, c’est la période d’été où les clients ne se bousculent pas, mais aussi le retard avec lequel les commandes publiques sont honorées.

« J’ai vraiment voulu tout arrêter début septembre, mais on m’a interdit de le faire », dit-elle en souriant. Sentant un soutien fort, elle a lancé un appel aux lecteurs sous la forme d’une souscription volontaire où chacun peut donner de 10 à 500 €, remboursables ensuite. La formule a bien décollé. Le samedi 25 septembre, la librairie parisienne Scylla viendra à Achères pour une séance de dédicace avec cinq de ses meilleurs auteurs de fiction. Folio a même offert gratuitement quelques ouvrages. « Mon affaire suscite beaucoup de résonance et j’espère pouvoir repartir de zéro », clame la jeune libraire.

Librairie Neverland, 37, avenue de Stalingrad, 78260 Achères. Tél. 01.39.79.09.95. Mail : neverneverneverland@orange.fr. Blog : http:// librairieneverland.blogspot.com.


Le Parisien




dimanche 5 septembre 2010

Il faut sauver le soldat Neverland !!!

Texte pour « contributeurs »

Appel aux lectrices et lecteurs

Depuis décembre 2007, je me suis lancée dans une aventure difficile : faire vivre une petite librairie dans une ville populaire de 20 000 habitant-e-s. Mais c’est justement ce challenge qui m’intéresse. J’ai toujours voulu développer la culture en banlieue, car je crois que chacun de nous, quel que soit son milieu social, son "pouvoir d'achat", est en droit d’accéder à la meilleure culture possible. J’ai travaillé en bibliothèque, j’ai créé une association « banlieuZarts », animé des ateliers de critiques des médias et je suis très attachée à la ville dans laquelle j’ai toujours vécu. La création de la librairie Neverland m'a paru une continuité logique ...
Pendant ces presque trois années, je ne me suis pas payée pour assurer la stabilité d'un commerce débutant. Mais je le fais car j’ai foi en ce que je réalise et je sais que ce n’est que provisoire.
Pendant les deux premières années, j’ai naïvement cru que la banque dans laquelle j’ai le compte de la librairie était un partenaire. Et j’ai découvert, au fur et à mesure, qu’il n’en n’était rien, que, dans le fond, elle se fichait bien d’une petite librairie. Mes dernières conversations avec un banquier méprisant, utilisant le terme de "truc" pour qualifier Neverland, et m'accusant de ne pas faire assez de profit, voir (contradictoirement) de "m'en mettre dans les poches"(dixit) m'a confirmé dans l’opinion que je ne pouvais rien espérer de ce côté. Pire, alors que la librairie - fait rare - engrange deux bilans positifs, et voit son (petit) bénéfice multiplié par trois en un an, c'est la banque qui, pour des raisons de trésorerie instable, plombe les finances encore fragiles en pompant le compte un peu plus chaque jour en agios et frais divers ... Il faut savoir qu'en travaillant avec des écoles, des bibliothèques, etc. la librairie avance énormément de trésorerie et n'est hélas payée que très tardivement, l'Etat étant, comme chacun sait, mauvais payeur.
Je me suis démenée pour avoir une boutique agréable, un « lieu de vie », en investissant dès le début dans la déco, en recevant des expositions, en organisant un « club des lecteurs », en étant présente sur de nombreuses manifestations en soirée à la bibliothèque d’Achères, au cinéma Pandora, dans les fêtes de la ville et même dans plusieurs manifestations hors de la ville (où je tenais un stand). J’ai développé un fond de livres enfance-jeunesse pour que les plus jeunes de la ville aient accès au plaisir de lire ou d’écouter une histoire, de feuilleter les pages d’un album. J’ai créé un rayon « livres d’occasion » pour que les bourses les moins fournies puissent accéder sans souci à la lecture. J’ai toujours cherché à pratiquer des prix réduits et comme la loi sur le livre n’autorise pas de rabais au-delà de 5 % (ce qui est une très bonne chose pour maintenir des librairies de proximité), j’ai beaucoup sélectionné de livres de poche pour démarrer l’offre commerciale à des prix très bas. J’ai accueilli des stagiaires pour jouer aussi mon rôle de soutien à l’emploi des jeunes de la ville. J’ai également choisi de m’investir dans l’association des commerçants de la commune, pour diversifier et moderniser son discours et ses modalités d’actions. J’ai ouvert un profil Facebook de la librairie qui a 560 ami-e-s (dont plusieurs auteurs connus, des éditeurs, d’autres librairies, …) et ne demande qu’à s’agrandir… Un blog existe pour défendre des livres.
J’ai fait en sorte, au démarrage, d’investir un maximum pour avoir un nombre de livres qui donne envie aux lecteurs de pousser la porte de la boutique. Ainsi, plus de 3 000 livres sont sur les étagères de la librairie, ce qui représente une somme de 25 mille euros.
La librairie fonctionne, ses bilans le prouvent, et si plusieurs spécialistes ne m'en avait pas convaincu j’aurais, je l’avoue, déjà laissé tomber.
C'est pourquoi je trouve totalement anormal et je suis même révoltée qu'en ces temps ou l'on nous presse de "travailler plus", de développer l'économie, de "retrousser ses manches" etc... une petite librairie qui marche (et j’insiste sur ce fait) soit en passe de fermer en raison de l’attitude incompréhensive pour ne pas dire franchement hostile d’une banque uniquement soucieuse de ses intérêts financiers à court terme.

Aujourd'hui j’ai besoin de me sortir du « piège » de la banque en assumant sans eux mon fond de roulement. Pour cela, j’ai besoin de réunir un maximum d'argent pour pouvoir rembourser la banque, en choisir une autre et investir un peu plus pour avoir un fond encore plus attractif.
C'est pourquoi je m'adresse à vous.
Si comme moi cette situation vous révolte, si vous croyez qu'une petite librairie de banlieue à le droit de vivre, et que vous refusez le dictat actuel des banques...
Je vous propose de faire un geste, un don ou un prêt à la librairie (entre 10 et 500 €).
Ce prêt sera accompagné d’une reconnaissance de dettes en retour. Vous pouvez diffuser largement cet appel car je souhaite qu’il y ait un maximum de personnes qui n’aient à prêter que des petites sommes, l'idéal serait de créer une association des amis de la librairie, mais pour l’heure, l’urgence de la situation m'oblige à me retourner directement vers vous, individuellement.


En octobre, nous pourrons faire une 1ère réunion des personnes qui auront répondu positivement pour vous présenter avec mon comptable la situation de la librairie et ses projets.

Je reste à votre disposition pour toute question sur le mail…et vous souhaite pleine de bonnes lectures et une bonne rentrée.

Et puis comme nous sommes en période de rentrée littéraire (encore fournie avec environ 700 nouveaux livres !), n’hésitez pas à faire vos commandes

Mélanie
Librairie Neverland
37 avenue de Stalingrad
78260 Achères
0139790995
neverneverneverland@orange.fr